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Action dans les territoires

Le 25 mars 2023 le Conseil de développement faisait l’expérience du territoire de la Confluence par une exploration sensible.

Organisée en partenariat avec la société publique locale Confluence et animée par Nomade land, cette balade urbaine a permis de découvrir le territoire du quartier Sainte Blandine ainsi que quelques espaces des phases 1 et 2 du nouveau quartier de la Confluence, un territoire en mutation qui illustre les enjeux d’un urbanisme plus écologique et d’une densité plus équilibrée.

Cette marche urbaine accompagnée de quelques habitants de Confluence permettait également de recueillir leurs ressentis sur différents enjeux liés à leur quartier.

Une démarche qui s’inscrit dans une réflexion plus large sur le “pouvoir d’habiter”

Cette balade urbaine vient compléter par une approche plus sensible une première rencontre citoyenne organisée sur cette même thématique le 20 mars dernier à la Maison de la Confluence. Confluence est un des territoires emblématiques étudiés par le Conseil de développement dans le cadre de sa démarche sur le « pouvoir d’habiter ». 

Lancée le 15 décembre 2022 par une Assemblée citoyenne à l’occasion de la parution du livre blanc de l’habitat, le CdD a poursuivi sa réflexion en ouvrant une série de rencontres avec les citoyen.nes pour approfondir les problématiques liées à un habitat et une densité acceptée. Le CdD s’était d’abord rendu à la Duchère, puis à Confluence et prépare ses prochaines rencontres à Rillieux-la-Pape et dans une commune des Monts d’or.

Un quartier en transformation

Introduite par un géographe et histoire, la balade permettait de revenir sur l’histoire passionnante du quartier.

Acheté par la ville de Lyon en 1730, le projet central de confluence était un prolongement du centre-ville. Le premier projet de la ville était d’assécher les bras du Rhône afin de pouvoir rattacher les différentes îles et en faire un seul et même terrain.

Au cours du 19ème siècle, Confluence se transforma peu à peu en quartier industriel, avec la gare ferroviaire, divers industries, usines, prison et abattoir.

Depuis les années 2000, la ville de Lyon a décidé de rénover ce quartier et de repenser ces espaces industriels, avec des projets de chauffage urbain, de créer des bâtiments plus écologiques et de nouveaux logements sociaux, ou encore d’aménager les quais ainsi que des espaces verts.

La balade urbaine

Cette balade urbaine a permis aux 24 citoyens présents d’arpenter les rues du quartier de Sainte-Blandine à Confluence côté Rhône (Phase 1 du projet),

en traversant Confluence Saône (Phase 2 du projet).

La cité Perrache

Après une présentation historique du quartier Confluence et de son évolution, nous avons visité la cité Perrache, dite HBM, (Habitations bon marché) construite en 1934. Situé en bordure de la M7, cet ensemble a fait l’objet d’un vaste plan de rénovation visant à mettre aux normes l’isolation thermique et sonique des bâtiments tout en améliorant l’esthétique de l’ensemble. Les cours intérieures arborées et non bitumées donnent une bouffée d’air à cet ensemble, considéré comme un pionnier dans l’éco-rénovation.

Le quartier du marché

Nous avons ensuite traversé le quartier du Marché implanté sur le périmètre de l’ancien marché de gros transféré à Corbas en 2009.  Afin de conserver une partie du patrimoine lié à son activité passée, des réalisations neuves ont été associées aux anciennes halles réhabilitées. La maison de la Confluence, par exemple occupe une ancienne halle restaurée et aménagée, l’école en construction s’appuie sur une halle transformée en salles de classe, un équipement sportif est installé dans une ancienne halle.

Nous passons devant la maison de santé, appréciée par les habitants du quartier et devant une petite crèche (peut être parentale) au pied d’un immeuble. Nous découvrons également quelques immeubles en bordure d’espaces verts bénéficiant d’une vue assez dégagée et  d’autres immeubles regroupés autour d’une cour intérieure végétalisée, aménagée avec des jeux d’enfants mais qui est fermée au public.

Par la création de nombreuses allées piétonnes, de pistes cyclables, avec un tramway qui favorise les déplacements en transport en commun, le quartier est considéré par ses habitants comme bien desservi et sécurisé. La restriction et l’absence de places de stationnement obligent les résidents et usagers à utiliser une place de stationnement dans un parking mutualisé, sachant qu’il peut y avoir une place pour 10 résidents ou usagers, ce qui est susceptible de poser quelques problèmes dans ce quartier d’affaires et résidentiel. Selon certains résidents, à Confluence, il vaut mieux ne pas avoir de voiture.

Le champ

Autour d’un panneau présentant les projets d’aménagement du sud de la presqu’île, le guide nous donne des informations complémentaires.  Sur cet espace appelé « le champ » qui abrite déjà des halles anciennes réhabilitées, il est prévu, dans une grande forêt urbaine à créer,  la construction de pavillons neufs dédiés aux industries créatives et à l’économie sociale et solidaire.  Un habitant demande si l’étude de faisabilité concernant l’aménagement du « jardin Rhône » au bord du fleuve est toujours d’actualité. Il est répondu que ce projet demandera du temps compte tenu du coût élevé de sa réalisation.

La Place Nautique  (Phase 1 côté Rhône)

Notre balade se poursuit par la place nautique et se termine dans le grand parc public ouvert sur les Balmes et agrémenté de quelques parcelles dédiées aux jardins partagés.

 Notre balade s’arrête là !

Les apports de la « balade »

Cet itinéraire a permis de revenir sur l’histoire du quartier, d’aborder les questions de densité, de l’aménagement urbain, de la végétalisation ou encore l’évolution de ses espaces publics.

Alors que la phase 1 avait concilié recherche architecturale et environnementale avec les grands espaces ouverts sur le Rhône sans oublier les innovations technologiques qui avait fait de ce quartier un des premiers éco-quartiers. La partie de la phase 2 que nous avons visitée et en cours d’aménagement tend plutôt à valoriser les avancées technologiques au service de la transition écologique, comme l’utilisation de matériaux de construction innovants. Par exemple le béton 100% recyclé issu de l’économie circulaire, les constructions en structure bois, la transformation d’un sol stérile en un sol fertile et la possibilité de transformer à moindre coût les immeubles de bureaux en appartements.

La volonté politique des élus a permis de maintenir un équilibre entre les logements aidés qui représentent 50 % des logements sur la 1° phase et 60 % sur la seconde phase, tendant à favoriser la mixité sociale. 

Quelques habitants craignent que l’attractivité environnementale, commerciale, culturelle amène une population uniquement « consommatrice ». Toutefois, La Confluence reste un quartier globalement apprécié par ses résidents

Le devenir de confluence

Les enjeux actuels de Confluence sont centrés autour de sa modernisation et son attractivité tout en respectant des principes forts d’engagement environnemental.

Son défi : articuler écologie, croissance démographique et densité acceptable tout en préservant une grande mixité sociale.

Les citoyen.nes participant à cette balade ont d’ailleurs principalement soulevé la question de l’offre de services dans un quartier aussi dense et central, la place des logements sociaux, les enjeux d’une architecture durable et dense, mais également d’une place dédiée à la nature dans ces aménagements.

Les principales remarques ont concerné les enjeux écologiques des bâtiments, ainsi que du manque de place à donner aux végétaux.

On notera de cette balade que Confluence est un territoire innovant qui poursuit son développement en continuant de s’interroger pour végétaliser au mieux son territoire, renforcer ses infrastructures et ses offres de services, afin de répondre aux enjeux démographique, sociaux et écologiques de ses habitants et usagers.

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